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Assoc. Française de méditation de Pleine Conscience

28/01/2013
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Méditation sur la vacuité (sunyata)

Parmi les sujets de méditation conseillés par le bouddhisme, on retrouve la méditation sur la vacuité (sunyata en sanscrit).

Que signifie « méditer sur la vacuité » ? Cette notion est assez complexe à appréhender.

Considérons un exemple qui  nous invite à réfléchir sur la vacuité du « moi ».

Posons-nous la question: Qui est ce « Moi » ? Peut-on le réduire à notre corps ? Non, car quand je perds un bras, je peux pourtant toujours parler du « Moi ». Donc le « Moi » n’est pas dans mon bras. En raisonnant de la même manière pour tous les membres, on constate que le « Moi » ne peut être réduit au corps physique. Pourtant, quand quelqu’un me pousse physiquement, cela me fait réagir : donc le « Moi » est tout de même également lié au corps, et pas uniquement à l’esprit. Le « Moi » est donc à la fois partout dans le corps sans être contenu précisément quelque part, et cette entité à laquelle nous nous identifions – le « Moi » – correspond donc en réalité à un « état » que nous figeons artificiellement à un instant donné et qui est constitué de notre corps dans son état actuel, de nos pensées actuelles etc.

Rien dans ce « Moi » n’est « figé », donc il n’y a rien de fixe auquel s’accrocher …

Pour aller encore dans ce sens, nous savons désormais que l’ensemble de nos cellules meurent et se renouvellent, de telle sorte que nos cellules corporelles les plus vieilles ont moins de 15 ans . Tous les 15 ans, nous avons donc un corps entièrement neuf (à l’exception de certains de nos neurones qui ont notre âge).

Ainsi chaque seconde, ce sont des milliers de cellules qui meurent et se renouvellent …

De la même manière nos pensées actuelles n’ont rien avoir avec les pensées que nous avions il y a ne serait-ce qu’un an ou même 1 semaine ou même 1 minute …

Pourquoi donc s’identifier de manière aussi forte à ce corps, à ces pensées, à ce « Moi »,  qui n’est jamais figé et qui est en permanente évolution et renouvellement ?

La science abonde dans ce sens. En effet la physique quantique nous prouve qu’à ces échelles infinitésimales, la matière n’est pas localisée à un endroit précis. Il y a simplement une probabilité non nulle qu’elle soit située à cet endroit … Par exemple, il est impossible de localiser précisément un électron autour du noyau de l’atome : il est partout et nulle part à la fois avec une probabilité différente d’être à chaque endroit ! Cette réalité déconcertante est pourtant « prouvée » scientifiquement …

Ainsi, rien n’est figé, ni même localisé à un endroit unique et précis, tout change en permanence … les phénomènes que nous observons n’ont pas d’existence propre, nous pouvons simplement avoir une perception instantanée de cette chaîne continue de processus interdépendants … et lui donner un nom si nous le souhaitons …

Bouddha parle de bulles à la surface de l’eau, qui apparaissent et disparaissent aussitôt pour décrire la nature « vide » des phénomènes …

C’est dans ce sens que ce « Moi » auquel nous faisons si souvent référence – en voulant le figer pour nous y identifier – est considéré comme fondamentalement « vide » par les bouddhistes, à l’échelle macroscopique comme à des échelles infinitésimales.

Cette prise de conscience doit nous aider à lâcher-prise, à nous « dés-identifier » de notre Ego et de ses petits tracas pour mieux accepter d’entrer dans la danse de ce ballet merveilleux auquel la vie nous convie à chaque instant.

Vivre en Pleine Conscience, ici ( ?) et maintenant.

25/01/2013
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La méditation des mantras, ou la puissance du son

L’un des supports de méditation les plus utilisés sont les mantras. Il s’agit de phrases qui doivent être récitées en rythme à l’occasion des séances de méditation.

Cette pratique tire sans doute cette origine des Védas, textes sacrés indiens qui auraient été révélés oralement aux Sages Rishis. Les premières traces datent du 15ième siècle avant JC. Ces textes sacrés, prirent une importance fondamentale dans la culture indienne, structurant tout à la fois la littérature, la médecine (Ayurvéda) et la musique.

Dans la vision indienne de l’appartenance de tous les phénomènes à un Tout, ils considèrent que certaines syllabes sont porteuses d’une vibration qui est en lien direct avec l’univers, qui nous permet de nous harmoniser avec lui et d’épanouir pleinement le potentiel de nos vies (révéler la bouddhéité qui est en nous).

La pratique du mantra est donc un exercice de concentration (focalisation de l’esprit sur ce mantra, qui peut être prononcé et visualisé), mais également en soi-même un exercice d’évolution spirituelle naturel, basé sur la puissance du son.

Traditionnellement, les mantras sont transmis à l’élève par un maître qui utilise son propre éveil spirituel et la connaissance de son élève pour choisir le mantra le plus adapté.

Le mantra peut être chanté de manière rythmique, ou chuchoté du bout des lèvres. Il est important de synchroniser sa récitation avec la respiration.

Il est également parfois conseillé de réciter le mantra en contemplant certains supports de méditation (les fameux mandalas).

Le sens du mantra n’a pas forcément d’importance. En méditation transcendantale, il est même déconseillé que le mantra ait un sens (pour ne pas être récupéré par le mental).

Dans la culture occidentale, nous retrouvons cette croyance populaire en la puissance des vibrations de certains mots, à travers par exemple l’importance accordée au choix des prénoms des enfants. Sans savoir forcément exactement pourquoi, certains parents ont l’intuition que certains prénoms vont avoir une influence sur le caractère de leur enfant, du simple fait de leur utilisation répétée.

Certains mantras sont célèbres :

–          Om Mani padmé hum (mantra bouddhiste tibétain par excellence, de la compassion, « hommage au joyau du lotus »)

–          Om Shanti (mantra de la paix, souvent utilisé en yoga par exemple)

–          Om nama shivaya (mantra du siddha yoga)

–          Nam myoho rengué kyo (mantra du bouddhisme de Nichiren, transcription japonaise du titre du sutra du lotus)

En pratiquant la Pleine Conscience et en affinant votre vigilance et votre sensibilité, vous pourrez ressentir l’influence très subtile de la récitation des différents mantras, et choisir ou pas d’utiliser l’un d’eux comme support de méditation. Cette pratique vous éveillera également à la puissance du verbe et à l’importance de choisir avec attention les mots que nous utilisons.

23/01/2013
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Méditation de Pleine Conscience et addictions

Un des bienfaits les plus impressionnants de la méditation de Pleine Conscience, est la lutte contre les addictions.

Certaines retraites de méditation type Vipassanna basées entre autres sur une pratique intensive de l’exercice du body-scan, ont permis à de nombreux drogués de décrocher.

Comment expliquer ce résultat ?

Cette analyse peut se faire à plusieurs niveaux, mais je crois qu’une des explications intéressantes est à rapprocher de l’actualité d’un médicament, le Baclofène, un relaxant musculaire qui tarde à être homologué en France mais qui a déjà fait des miracles outre atlantique pour la lutte contre l’alcoolisme notamment.

Sans rentrer dans une expertise médicale que je ne possède pas, mon expérience de méditant et de pratiquant du yoga m’a enseignée que le fameux « lâcher-prise » cultivé lors des séances de méditation a un lien très fort avec la sensation de « relâchement », qu’il soit musculaire ou psychologique. Cette notion revient très souvent dans les retours d’expérience des pratiquants : la méditation, c’est aussi « dénouer » les tensions, « créer de l’espace » grâce à ce relâchement ou lâcher-prise, « laisser passer les pensées comme des nuages dans un mental vaste comme le ciel ».

Toutes ces métaphores traduisent la même idée : l’esprit doit être relâché, pour qu’il ne s’attache pas aux pensées, notamment aux pensées négatives « obsédantes » (en cause dans la dépression également).

De manière très concrète, lorsqu’on affine notre vigilance, on peut ressentir l’émergence des « pensée s négatives » comme une sorte de « contraction » mentale, que l’on peut « dénouer » grâce ce fameux lâcher-prise.

Ainsi en ce qui concerne les addictions et le phénomène de manque, grâce à la méditation de Pleine Conscience :

–          La vigilance permet d’identifier très tôt l’émergence des sensations de manque avant qu’elles ne prennent trop de force et ne deviennent trop « oppressantes »

–          De les dénouer grâce à la méditation et au processus de lâcher-prise

De cette manière, on peut potentiellement éviter d’être « submergé » par les pensées obsédantes générées par le manque et qui aboutissent normalement irrémédiablement à la prise de drogue.

Tout cela doit sans doute se traduire au niveau physiologique par la libération de certains médiateurs synaptiques … mais je laisse les médecins se prononcer sur ces sujets 😉

21/01/2013
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Les 3 questions essentielles du Roi

Dans un royaume ancien, un roi se posait 3 questions philosophiques sans trouver de réponse:
– quelle est la personne la plus importante ?
– qu’elle est l’action la plus importante ?
– quel est le moment le plus important ?

Fatigué de chercher en vain auprès des érudits du royaume, le roi décida de s’habiller banalement pour s’enfoncer dans son royaume chercher les réponses auprès du peuple.

Un jour, le Roi est hébergé par un vieil homme quand soudain surgit un homme en sang qui lui demande asile en expliquant qu’il est poursuivi. Le vieil homme sans poser plus de question accepter de le cacher et le lendemain le Roi demande au vieil homme si il n’a pas eu peur de l’héberger sans savoir d’où il venait et pourquoi il était en sang … Alors le vieil homme lui répondit avec un sourire:
– la personne la plus importante est celle en face de vous et qui vous demande de l’aide
– la chose la plus importante est de l’aider
– le moment le plus important est l’instant présent

La Pleine Conscience de l’instant présent apporte souvent des réponses simples à des questions qui peuvent sembler compliquées …

16/01/2013
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La méditation du raisin

Une des pratiques plébiscitées en Pleine Conscience et notamment dans les cycles MBSR, est celle par exemple de la dégustation à l’aveugle d’un raisin.

En effet, comme je vous l’ai déjà évoqué, la pratique de la Pleine Conscience doit nous permettre de sortir de nos automatismes, globalement des schémas potentiellement inefficaces dans lesquels nous sommes « enfermés », pour redécouvrir « avec les yeux du débutant », la richesse et la beauté de notre quotidien.

Or l’un des automatismes les plus développés est celui de l’alimentation : nous n’accordons souvent qu’une attention très limitée à ce que nous avalons ! Les raisons sont multiples : la force de l’habitude, le manque de temps, la prise de repas dans des environnements bruyants etc.

Choisir de se nourrir en Pleine Conscience est un formidable exercice. Nous redécouvrons alors la saveur de chaque aliment, sa texture, la manière dont il s’accorde avec les autres aliments etc. Bref, nous redécouvrons le plaisir de manger, même (et surtout) des aliments simples (un fruit, du pain, un yaourt …)

Au-delà de développer nos capacités de Pleine Conscience, cet exercice nous permet en outre d’améliorer naturellement notre alimentation : après quelques temps, les quantités ingérées diminuent, les aliments sont mieux digérés car mieux mâchés, nous revenons à une alimentation plus naturelle etc.

A tel point que je ne serai pas surpris que l’un des « gourous » du marketing de la Pleine Conscience sorte bientôt en librairie un ouvrage intitulé « maigrir grâce à la Pleine Conscience »  😉

Conseil pratique:

Choisir de manger au moins 1 fois par jour en Pleine Conscience, par exemple le petit déjeuner, un goûter, ou pourquoi pas le dessert du déjeuner ou du dîner.

Petit conseil technique: il peut être très utile pour cela de fermer les yeux en s’efforçant à mâcher lentement. Vous serez vite surpris de redécouvrir des saveurs oubliées …

11/01/2013
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La méditation de la gratitude

Une pratique très puissante pour votre méditation quotidienne consiste à s’imprégner de gratitude pour les évènements même à priori « insignifiants » de votre journée :

–          Dès le réveil par exemple, pensez mentalement : « je suis plein de gratitude de me réveiller ce matin et de pouvoir profiter encore d’une journée sur cette terre », et imprégnez-vous de ce sentiment positif quelques instants

–          Vous prenez une douche : « je suis plein de gratitude d’avoir accès à une eau courante et chaude pour prendre une douche », et imprégnez-vous de ce sentiment positif quelques instants

–          Vous prenez votre thé : « je suis plein de gratitude de pouvoir boire du thé chaud ce matin» et imprégnez-vous de ce sentiment positif quelques instants

–          Etc.

Cette pratique présente plusieurs avantages :

–          Elle permet un « reconditionnement » de votre esprit vers des sentiments positifs

–          Elle vous oblige à la Pleine Conscience de vos actes et de vos sensations

En persévérant dans cette pratique, vous constaterez petit à petit que vous êtes plus positif et vous vous surprendrez à sourire spontanément pour des choses simples du quotidien.

11/01/2013
de admin
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La Pleine Conscience de l’autre

Une américaine nous relate une « leçon » de vie qu’elle a reçue dans une école (histoire racontée par Jack Kornfield) :

« Un jour lors de l’examen de fin d’année, nous avons découvert avec surprise la dernière question :

–          Quel est le nom de la femme qui fait le ménage dans l’école ?

Mi surpris, mi amusés, nous avons tout de suite pensé que cette question était humoristique. Nous en avons demandé confirmation au professeur :

–          Cette question va-t-elle compter ?

–          Absolument, elle comptera même plus que les autres dans le décompte des points !

Devant notre incompréhension, il a précisé :

–          Dans votre vie professionnelle, vous allez croiser beaucoup de personnes. La plupart seront pour vous « sans importance ». Mais votre capacité à traiter toutes ces personnes avec attention et bienveillance – ne serait-ce qu’à travers un bonjour et un sourire – peut faire une énorme différence.

Je n’ai jamais oublié cette leçon. Et j’ai aussi appris que la femme de ménage s’appelait Dorothée. »

10/01/2013
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Le karma de monsieur Schkoumoune

Sans rentrer dans les considérations que nous pourrions qualifier de mystiques et qui dans une certaine mesure font appel à la foi ou à l’expérience directe, le karma qualifie les conséquences de nos actes et même de nos intentions sur notre vie.

Compte-tenu de l’interdépendance de tous les phénomènes, chacune de nos actions (voir même intention) laisse une empreinte parfois subtile sur le monde qui nous entoure, empreinte qui est naturellement de la même « nature » que notre action.

Par exemple, si vous traitez mal une personne, il y a fort à parier que vous allez « semer » du ressentiment et de manière plus ou moins directe vous serez donc confronté aux fruits du ressentiment que vous avez semé : vengeance, mauvais traitement en retour etc.

Parfois le fruit de votre action est très manifeste et très évidemment lié à l’action initiale comme dans l’exemple ci-dessus, c’est ce que j’appelle le Karma « direct ».

Mais parfois, c’est beaucoup plus subtil et à peine discernable, je parle alors de karma « indirect ».

Par exemple le simple fait de maltraiter verbalement une personne, implique deux choses :

–          D’une part que vous êtes dans un état d’esprit globalement négatif et agressif

–          Et que cet acte vient encore renforcer cette tendance de votre état d’esprit

Il est alors fort probable que ce contexte « intérieur » vous rende plus susceptible d’être confronté à ce genre de réaction en retour.

En effet, l’attitude des gens à notre égard est très dépendante de ce que nous « dégageons ».  Certaines de nos attitudes sont très évidentes à interpréter consciemment (un visage tiré vers le bas, des yeux tristes, un corps agité, une insulte …), mais l’impression que nous laissons sur nos interlocuteurs est parfois totalement inconsciente, à la fois pour ceux qui la perçoivent et pour nous qui la provoquons: par exemple la tonalité ou les fluctuations de notre voix, le choix de l’association de certains mots, le rythme de nos phrases, la tonicité de la peau, les différences d’amplitude des gestes etc.

Tous ces petits indices imperceptibles « consciemment » pour nous et nos interlocuteurs sont le reflet fidèle de notre état intérieur et finissent par influencer grandement le déroulement de nos vies.

Certaines personnes se retrouvent alors dans des situations qui les emmènent à penser: « je ne comprends pas, il ne m’arrive que des problèmes ! » ou « je ne suis pas né sous une bonne étoile ».

Imaginons cette petite fiction :

Monsieur « Schkoumoune » vient de ne pas pouvoir se rendre à temps à un entretien d’embauche parce que sa voiture qu’il vient juste de faire réparer est retombée en panne sur le chemin de l’entretien !

Il n’est pas conscient que la manière dont il a dit bonjour il y a 2 semaines au garagiste censé réparer sa voiture a peut être décidé de son degré d’implication et de sérieux, responsable de la nouvelle panne à laquelle monsieur « Schkoumoune » est confronté aujourd’hui et qui va prolonger son chômage de quelques mois ! Et que cette manière de dire bonjour était elle-même directement liée à un état d’esprit négatif renforcé par le comportement peu avenant du boulanger qu’il avait rencontré juste avant d’arriver au garage, boulanger qui de son côté n’avait pas apprécié le visage légèrement fermé que monsieur « Schkoumoune » avait quand il est venu acheter son pain … visage légèrement fermé lié à une altercation le matin même avec sa fille, parce qu’il lui avait demandé un peu brusquement et maladroitement «c’est quoi cette soirée où tu vas ce soir ? » et qu’elle lui avait mal répondu « ça te regarde pas, tu m’emmerdes avec tes questions ! », réaction qu’il avait interprété comme une remise en question de son autorité paternelle et qui l’avait renvoyée à son enfance et ses relations conflictuelles avec son père … d’où le visage fermé mal apprécié par le boulanger … qui avait encore plus affecté monsieur « Schkoumoune », qui avait décidé son « bonjour » peu avenant, qui n’avait pas incité le garagiste à un travail attentionné et motivé, d’où le problème mécanique mal solutionné et la nouvelle panne !

Ce n’est qu’un exemple mais qui montre l’interdépendance subtile de certains évènements.

En affinant notre « vigilance », nous approfondissons couche par couche cette compréhension de la subtile interdépendance de tous les phénomènes et nous prenons conscience de l’impact positif sur nos vies de tout le travail de « nettoyage intérieur » mené à travers la méditation de Pleine Conscience.

D’une certaine manière, au fur et à mesure que nous affinons notre « boussole », nous devenons de bien meilleurs navigateurs vers le Bonheur !

09/01/2013
de admin
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Le syndrome du mauvais monde

« On sait que le constant bombardement de mauvaises nouvelles dans les médias et la présentation de la violence comme ultime remède à tout conflit encouragent ce que les sociologues anglo-saxons ont appelé le «syndrome du mauvais monde» (Wicked World Syndrome). Pour prendre un exemple, sur les 36 expositions de photographies présentées à Visa pour l’Image à Perpignan en 1999, manifestation à laquelle j’ai participé en tant qu’exposant, deux seulement étaient consacrées à des sujets qui donnaient une idée constructive de la nature humaine. Les 34 autres illustraient notamment la guerre (les organisateurs avaient reçu les candidatures de plus de cent photographes traitant du Kosovo), les crimes de la Mafia à Palerme et les milieux de la drogue à New York. Ce «syndrome du mauvais monde» remet en cause la possibilité d’actualiser le bonheur. Le combat semble perdu d’avance. Penser que la nature humaine est essentiellement corrompue teinte de pessimisme notre vision de l’existence et nous fait douter du fondement même de la quête du bonheur, c’est-à-dire de la présence d’un potentiel de perfection en chaque être. Rappelons que selon le bouddhisme, la réalisation spirituelle est un épanouissement de ce potentiel. Il ne s’agit donc pas de tenter de purifier quelque chose de fondamentalement mauvais — cela serait aussi vain que de s’évertuer à blanchir un morceau de charbon — mais de nettoyer une pépite d’or afin d’en faire ressortir l’éclat. »

(Extrait d’une préface de Matthieu Ricard, sur un livre de photos de Régis Colombo, Portraits d’Asie)

 

A travers la pratique de la Pleine Conscience nous tentons de supprimer le filtre déformant de nos conditionnements sur le monde qui nous entoure. Il s’agit de se rapprocher d’une vision « directe » des choses, sans projection des conditionnements issus des médias par exemple. Nous découvrons alors un monde beaucoup plus accueillant que nous le pensions.

Exercice : une fois établie votre méditation, méditez sur 3 éléments positifs de votre vie actuelle – un par un. Vous pouvez par exemple vous inspirer de choses simples comme: j’ai un logement satisfaisant, j’ai des revenus me permettant de me nourrir, je suis en relativement bonne santé, je suis en couple ou au contraire célibataire sans contraintes familiales, j’ai un frère ou une sœur aimantes etc.

Puis laissez le contentement issu de chacun de ces éléments vous imprégner jusqu’à ce qu’un sourire se dessine sur vos lèvres.

Cette méditation simple pratiquée régulièrement vous rendra plus optimiste.

08/01/2013
de admin
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Le monde est notre reflet

Un homme vient de quitter son village natal et s’apprête à rentrer dans une nouvelle ville pour s’y installer. Il aperçoit une vieille femme sur un banc. Il lui demande :

–          « comment sont les gens dans cette ville ? »

Elle lui répond : « Et comment sont les gens dans ton village ? »

–          Il dit : «  Envieux, égoïstes, mesquins, peu intelligents »

Elle répond : « Malheureusement les gens dans cette ville sont pareils »

2 jours plus tard, un autre homme passe et lui pose la même question :

Elle lui demande: « Comment sont les gens dans ton village ? »

–          Il dit avec le sourire : « Généreux, ouverts, intelligents »

Et la vieille dame de répondre : « Et bien les gens sont pareils dans cette ville »

 

Nous fuyons parfois un lieu en espérant trouver le Bonheur ailleurs mais en réalité c’est nous-même que nous fuyons et notre difficulté à vivre en harmonie dans notre environnement.

Très souvent, ces difficultés viennent de notre incapacité à vivre au présent : nous teintons notre expérience actuelle du filtre de nos expériences passées qui ont parfois pu être douloureuses (de rejet par exemple) ce qui nous empêche de nous ouvrir naturellement aux autres. Nous anticipons également fréquemment le futur en faisant des hypothèses sans fondement : « cette personne m’a l’air peu ouverte à la discussion, je ne vais pas lui parler ».

Dans la « présence » de la Pleine Conscience, rien ne nous empêche d’aller vers l’autre, avec simplicité et bienveillance. La rencontre est alors facile, fluide et nous développons un sentiment de « fraternité » qui enrichit singulièrement nos expériences humaines.