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Assoc. Française de méditation de Pleine Conscience

Méditation de Pleine Conscience et addictions

Un des bienfaits les plus impressionnants de la méditation de Pleine Conscience, est la lutte contre les addictions.

Certaines retraites de méditation type Vipassanna basées entre autres sur une pratique intensive de l’exercice du body-scan, ont permis à de nombreux drogués de décrocher.

Comment expliquer ce résultat ?

Cette analyse peut se faire à plusieurs niveaux, mais je crois qu’une des explications intéressantes est à rapprocher de l’actualité d’un médicament, le Baclofène, un relaxant musculaire qui tarde à être homologué en France mais qui a déjà fait des miracles outre atlantique pour la lutte contre l’alcoolisme notamment.

Sans rentrer dans une expertise médicale que je ne possède pas, mon expérience de méditant et de pratiquant du yoga m’a enseignée que le fameux « lâcher-prise » cultivé lors des séances de méditation a un lien très fort avec la sensation de « relâchement », qu’il soit musculaire ou psychologique. Cette notion revient très souvent dans les retours d’expérience des pratiquants : la méditation, c’est aussi « dénouer » les tensions, « créer de l’espace » grâce à ce relâchement ou lâcher-prise, « laisser passer les pensées comme des nuages dans un mental vaste comme le ciel ».

Toutes ces métaphores traduisent la même idée : l’esprit doit être relâché, pour qu’il ne s’attache pas aux pensées, notamment aux pensées négatives « obsédantes » (en cause dans la dépression également).

De manière très concrète, lorsqu’on affine notre vigilance, on peut ressentir l’émergence des « pensée s négatives » comme une sorte de « contraction » mentale, que l’on peut « dénouer » grâce ce fameux lâcher-prise.

Ainsi en ce qui concerne les addictions et le phénomène de manque, grâce à la méditation de Pleine Conscience :

–          La vigilance permet d’identifier très tôt l’émergence des sensations de manque avant qu’elles ne prennent trop de force et ne deviennent trop « oppressantes »

–          De les dénouer grâce à la méditation et au processus de lâcher-prise

De cette manière, on peut potentiellement éviter d’être « submergé » par les pensées obsédantes générées par le manque et qui aboutissent normalement irrémédiablement à la prise de drogue.

Tout cela doit sans doute se traduire au niveau physiologique par la libération de certains médiateurs synaptiques … mais je laisse les médecins se prononcer sur ces sujets 😉

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