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Assoc. Française de méditation de Pleine Conscience

07/01/2013
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La respiration comme support de méditation

La respiration est sans doute l’un des supports les plus recommandés en méditation (méditation appelée Anapanasati). Je vous dresse ci-dessous une synthèse de certaines des vertus principales de ce support

–          C’est un support de méditation qui ne nous quitte jamais

–          C’est un support de méditation très discret que nous pouvons donc utiliser à tout moment et ne tous lieux tout en vaquant à d’autres occupations

–          Ce n’est pas un support « fixe » comme une image, c’est un support mobile qui présente tout de même une régularité rythmée et donc une certaine prévisibilité. Or il a été étudié qu’il est plus facile de se concentrer sur un support mobile que sur un support fixe, et que la régularité cyclique permet par exemple de coupler la respiration à un décompte pour un apprentissage progressif (exercice: compter ses cycles respiratoires de 1 à 10. Dès que l’on perd le compte, recommencer à 0 pour parvenir avec le temps à compter plusieurs fois jusqu’à 10 sans perdre le compte, signe d’une très bonne concentration).

–          Notre respiration est profondément reliée à notre état « interne » : si par exemple vous êtes stressé, votre respiration se raccourcit et se fait moins profonde …  Porter sa vigilance sur la respiration nous porte donc à l’intériorisation et nous permet d’atteindre rapidement des états de détente vigilante profonds

–          Réciproquement, en nous habituant à respirer régulièrement et calmement à travers la méditation, nous induisons – par cette simple pratique – naturellement dans notre quotidien un état de détente correspondant

–          C’est un support évolutif qui permet d’affiner progressivement sa concentration : au départ, il est possible par exemple de se concentrer simplement sur les mouvements de l’abdomen pour ensuite affiner sa pratique et se focaliser sur le contact de l’air avec la lèvre supérieure puis enfin avec le bord des narines. De la même manière, il est possible au départ de forcer légèrement l’expiration pour percevoir plus facilement les sensations pour ensuite parvenir progressivement à la perception d’un souffle très léger, quasiment imperceptible.  Ce support évolutif accompagne donc idéalement nos progrès.

–          Dans notre société nous sommes soumis à un stress qui écourte nos cycles respiratoires : nous ne sommes donc pas assez oxygénés. Prendre conscience de sa respiration dans la méditation permet d’approfondir naturellement sa respiration et donc de mieux oxygéner le corps et l’esprit. Il en résulte un meilleur niveau d’énergie et de nombreux autres bienfaits

–          La science ancestrale du yoga (notamment le pranayama) nous explique que nous respirons de manière alternée par les narines droite puis gauche. Et que ces cycles correspondent à l’activation privilégiée d’un hémisphère cérébral et/ou à la dominance d’un des 2 principaux Nadi (canaux de circulation de l’énergie appelée « Prana ») Ida ou Pingala. Une respiration équilibrée par les 2 narines simultanément est un exercice puissant d’Eveil spirituel de l’énergie primordiale (Kundalini qui circule dans le nadi central de la colonne vertébrale, Sushumna)

–          De par sa dimension cyclique, apparition et disparition de chaque inspiration et expiration, il est dit qu’il nous permet une prise de conscience profonde de l’impermanence de toute chose. Rappelons que selon les bouddhistes cette prise de conscience est une des clés de la libération de la souffrance en mettant fin à l’attachement.

Cependant, comme j’en avais déjà parlé dans un article sur les différents niveaux de vigilance, la  respiration permet de développer un niveau de vigilance assez « étroit » (elle travaille en fait essentiellement la concentration). Il convient donc de la coupler avec d’autres pratiques comme le bodyscan (méditation sur les sensations du corps, à travers des allers retours, de la tête aux pieds) pour un développement équilibré de la concentration et des différents niveaux de vigilance.

Une pratique conseillée en Pleine Conscience est par exemple dans le quotidien d’être attentif à ses sensations « ici et maintenant » tout en revenant à la respiration lorsque l’esprit s’égard.

Par exemple : je suis attentif à mes sensations en marchant > mon esprit s’égare > je m’en rends compte > je reviens à l’attention à ma respiration > mon esprit s’apaise > je reviens à l’attention à mes sensations.

Bonne pratique !

Mettas.

06/01/2013
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La méditation comme un art

« La méditation est un des arts majeurs de la vie, peut-être – l’Art suprême – et on ne peut l’apprendre de personne, c’est là toute sa beauté « (krishnamurti)

La méditation ne signifie rien en dehors de la pratique.

Il faut faire l’expérience renouvelée de l’ici et maintenant, afin d’imprégner notre perception quotidienne de cette simplicité salvatrice et déposer un à un chacun de nos fardeaux, pour atteindre une liberté d’Etre croissante.

Puissiez-vous connaître la Paix.

Puissiez-vous connaître la Paix.

Puissiez-vous connaître la Paix.

04/01/2013
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La posture de méditation

Derrière une apparente simplicité, il s’agit d’une question que je trouve particulièrement passionnante.

Faut-il s’asseoir, se lever, se coucher … être assis en tailleur, sur un siège, un zafu (coussin de méditation), un banc zen ?

Prenons les différentes postures une par une.

La position allongée. Elle pose simplement le problème de la vigilance. Naturellement le corps a tendance dans cette position à s’endormir. Or comme nous le savons la méditation n’est absolument pas une forme de sommeil mais au contraire l’exercice et le développement de la concentration et de la vigilance. La posture allongée présente quand même de nombreux avantages comme la stabilité, la symétrie et l’absence de tension. Elle sera particulièrement adaptée par exemple pour certaines méditations guidées ou nous recherchons avant tout la détente pour induire des états modifiés de conscience propices à l’intériorisation.

La position debout est très bonne en termes de stabilité, de symétrie et de rectitude, mais n’est pas adaptée pour de longues méditations immobiles. Elle est utilisée pour  des méditations en mouvement, comme la fameuse marche Zen Kinhin.

La posture assise. C’est la posture idéale : stable, que l’on peut maintenir longtemps sans trop d’effort, propice à la détente, à la rectitude etc.

Pour autant, certains points sont essentiels à respecter.

La symétrie. C’est sans doute la notion que je trouve la plus importante. Le corps doit être le plus symétrique possible. Les raisons ? D’abord parce que la symétrie est le meilleur moyen de répartir idéalement le poids du corps et de minimiser les tensions ou les douleurs. Ensuite – mais c’est de l’ordre du ressenti – vous pouvez constater rapidement par la pratique que l’esprit se concentre et s’apaise plus facilement lorsque la posture est symétrique et harmonieuse. Pourquoi ? Difficile à dire … la tradition parle de meilleure circulation d’énergie dans le corps. Je pense que la science n’est pas encore au point pour expliquer ce phénomène proprement, mais les médecins constatent tous les jours l’impact négatif d’une posture dissymétrique sur l’équilibre du corps et de l’esprit ! C’est même devenu une discipline à part entière : la posturologie.

La rectitude. La tradition dit que la colonne doit être « semblable à une pile de pièces d’or ». Là encore la validité de cette consigne est avant tout à expérimenter par Soi-même. La rectitude de la colonne permet de minimiser les tensions dans le dos et les épaules et de faire mieux circuler ces fameuses énergies. Elle est aussi l’indice que le méditant ne s’endort pas mais reste vigilant (particulièrement important dans Zazen). Enfin elle est porteuse d’un poids symbolique important : elle marque l’ouverture (en redressant la colonne la poitrine se dégage et s’ouvre) et la dignité, avec une influence directe sur l’état d’esprit du méditant. Elle s’obtient en surélevant les fesses, ce qui provoque une rétroversion du bassin et le redressement de la colonne.

La stabilité. Lorsque la méditation s’affine, il devient de plus en plus important d’avoir une posture stable. Si notre posture nous oblige en permanence à mobiliser notre énergie pour la rectifier ou la maintenir, cela trouble notre concentration, mobilise une partie de notre attention au détriment de la pratique et nous fatiguera plus rapidement sur la durée.

La position des pieds. Cette question est directement liée à celles de la symétrie et de la stabilité. Sachant qu’il n’y a pas de solution miracle : en croisant les jambes (en padmasana – le lotus par exemple), la stabilité est très bonne mais vous perdez en symétrie. Par ailleurs certains reprochent à cette posture une mauvaise circulation de l’énergie dans le corps. Personnellement, je trouve que l’assise sur une chaise au dossier droit est excellente. Elle permet une bonne stabilité, une excellent rectitude et symétrie. Par contre elle est beaucoup moins « folklorique » … et pas toujours adaptée (dans un cours par exemple pas toujours équipé de suffisamment de chaises !).

La position des mains. Là encore, il faut en faire l’expérience. Les mudras (positions des mains), influencent directement et subtilement notre état d’esprit. Les mains jointes sur le cœur (prière catholique) sont excellentes pour se concentrer, mais difficiles à maintenir dans la durée.  Les mains ouvertes tournées vers le ciel posées sur les genoux provoquent naturellement un état d’esprit d’ouverture. Les mains ouvertes paumes contre les genoux favorisent la stabilité et l’intériorisation.

La tradition bouddhique invite à poser la main gauche dans la main droite, pouce droit en contact (ou l’inverse pour les traditions tantriques). Je trouve que cette posture est excellent pour l’ouverture, la stabilité, mais son manque de symétrie me dérange et je trouve qu’elle favorise de ce fait le travail sur une partie seulement de notre esprit (liée à la latéralisation des hémisphères et à leurs caractéristiques propres ?).

A vous donc de trouver le (la ?) mudra qui vous correspond et qui correspond à la méditation que vous souhaitez mener !

Les yeux. Ouverts ou fermés ? J’ai entendu un maître conseiller aux occidentaux de les garder fermés (car plus naturellement agités mentalement) et aux orientaux de les garder mi-ouverts (pour éviter la somnolence) !! Vous l’avez compris, cela dépend de l’effet recherché … Si vous sentez que garder les yeux ouverts vous pose des problèmes de concentration, alors fermez-les ! Sinon, vous pouvez les garder mi-ouverts, dirigés sans efforts légèrement devant vous.

 

Voilà une synthèse de ce que je peux dire sur ce sujet fondamental. Je vous invite à utiliser le développement de votre vigilance pour précisément « questionner » votre posture, l’ajuster, et l’utiliser comme support de méditation !

Bonne pratique,

Mettas.

04/01/2013
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Sagesse ancestrale

Dans une tribu d’Afrique du Sud, il existait une coutume très particulière vis-à-vis de ceux qui avaient commis des fautes.

Le village entier se réunissait. Un immense cercle était formé et le coupable était placé au centre. D’abord le chef de village rappelait la faute, puis chacun à son tour devait rappeler à voix haute une bonne action, un mot aimable, un souvenir agréable qu’il avait avec la personne « jugée ».

Cela pouvait durer plusieurs jours. Les uns évoquant la fois où il les avait aidés aux champs, les autres qu’il leur avait donné du lait, qu’il avait aidé à régler un conflit, qu’il saluait toujours les anciens …

Quand tout le monde avait fini, le chef du village demandait à l’assemblée si le « coupable » pouvait réintégrer la communauté compte tenu de toutes ces bonnes actions. On lui désignait alors simplement le moyen de réparer le préjudice, et il pouvait réintégrer sa vie quotidienne au sein du village, lavé de toute faute.

Il ne tient qu’à nous de voir en chacun ce qu’il y a de bon. Quand une personne vous a blessé, installez-vous en méditation en vous concentrant doucement sur votre souffle par exemple.

Puis rappelez-vous tout le bien qu’elle a pu faire, action après action. Imprégnez-vous de toute cette bonté, rappelez-vous également que cette personne est comme nous tous soumise à la souffrance provoqués par le désir, la haine et l’ignorance. Faites alors naître dans votre cœur un puissant sentiment de compassion à son égard et maintenez-le aussi longtemps que possible.

Vous pouvez utiliser cette méditation pour apaiser vos relations avec vos proches, vos parents, votre famille. Tant que nous ne sommes pas profondément réconciliés avec les nôtres, il est très difficile de se réconcilier avec le reste du monde.

Puissiez-vous connaître la Paix.

Puissiez-vous connaître la Paix.

Puissiez-vous connaître la Paix

03/01/2013
de admin
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Débuter la Pleine Conscience

chat-brosse-a-dentPour tous ceux qui souhaitent débuter la méditation de Pleine Conscience, une pratique très simple: choisissez un geste quotidien, n’importe lequel, qui dure quelques minutes (se laver, se brosser les dents, faire la vaisselle, marcher pour aller prendre le métro, manger etc.) et décidez que vous allez le faire tous les jours (voir plusieurs fois par jour !) en Pleine Conscience.

Cela signifie simplement que vous allez le faire peut être un peu plus lentement au début, en prêtant attention aux sensations ressenties, en profitant pleinement de chaque instant. Prenez le temps de ressentir les mouvements de votre corps quand effectuez votre geste, quand votre main saisit le tube de dentifrice par exemple. Est-ce que le tube est froid, ou tiède ou chaud ? Est-il mouillé ? Quel est son poids ? Sa couleur ? Ressentez tout cela. Observez et ressentez le mouvement de vos doigts qui dévissent le tube, le jeu de phalanges, le contact de la peau des différents doigts entre elle. Pressez, ressentez cette pression, la texture du tube, voyez la pâte sortir, la forme qu’elle prend. Voyez comment elle se pose doucement sur la brosse à dent etc. Poursuivez ainsi jusqu’à la fin du processus.

Vos pensées s’évaderont sans doute bien loin de ce tube et de votre brosse à dent. Dans ce cas ramenez doucement votre esprit à l’instant présent, au geste présent, à la sensation présente, sans frustration ou sans impatience, plein de bienveillance pour cet esprit vagabond. Depuis des années vous le laissez vagabonder, alors soyez patients et souriez légèrement. Vous pouvez même vous répéter parfois mentalement : « présence », ou « je suis dans l’instant ». Cela peut aider grandement.

Mais le reste du temps, votre mental doit rester le plus silencieux possible. Vous êtes dans cette vigilance silencieuse dont j’ai déjà parlé, attentif aux sensations mais sans « bavardage » mental. Même l’étiquetage mental est de trop, même si au début il peut aider. Ainsi quand vous ressentez le chaud, ne pensez pas mentalement « chaud », contentez-vous de ressentir silencieusement la sensation.

Au-delà de ce geste répété en Pleine Conscience, vous pouvez bien sûr étendre votre pratique à d’autres habitudes puis à tous vos gestes, pour petit à petit agir presque toute la journée en Pleine Conscience !

Vous constaterez rapidement comment cette simple pratique modifie votre rapport aux choses et aux gens.

Bonne exploration …

03/01/2013
de admin
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Méditation sur la Parole

le-poids-des-motsNous sous-estimons beaucoup actuellement le pouvoir de la parole. « Les paroles s’envolent, les écrits restent » … citation symbole d’une civilisation de l’écrit qui a perdu le sens de la parole prononcée. Mais notre parole n’est-elle pas l’incarnation de notre pensée ?  Ne négligeons pas le « poids » des mots et leur influence à la fois sur ceux à qui ils sont adressés et sur nous-même.

Le verbe n’est-il pas « créateur » ?

Chacun de nos mots est sacré, et peut transporter avec lui des trésors d’amour et de paix ou semer des graines de souffrance. Le choix nous appartient.

Pratiquer la Pleine Conscience passe aussi par la parole. Une parole bienveillante et juste.

Prenons nos mots comme témoins. Observons les effets provoqués: apportent-ils des sourires ou des grimaces ? Du réconfort et de la détente, ou au contraire de la tension et de la disharmonie ?

Pour autant, acceptons ces paroles prononcées et leurs effets sans jugement. Recueillons-les avec Amour, comme des enfants délicats empêtrés dans leur maladresse. Ne soyons pas trop exigeants avec nous-mêmes et réjouissons-nous d’avoir des tels indices à notre disposition.

La parole c’est aussi le Silence. Familiarisons-nous avec lui. Les plus belles paroles sont bercées de la douceur du silence. Le silence des mots est aussi celui de l’esprit.

Et lorsque nous contactons l’océan sous-jacent de notre silence intérieur, alors les pensées qui s’élèvent dans nos esprits sont semblables à l’onde d’une goutte de pluie, perturbation éphémère d’un léger impact qui caresse l’océan d’une ride dérisoire … Et alors la violence des mots se dissout dans cette immensité de tendresse, et notre parole devient nectar de compassion et d’Amour pur, fil de soie délicat qui tisse la toile de notre interdépendance avec tous les Etres.

Demeurons dans la Présence silencieuse de la voie,

Ici et maintenant.

03/01/2013
de admin
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La méditation du pardon

Concentrez-vous doucement sur votre objet de méditation. Lorsque votre méditation commence à s’établir, que votre esprit s’est apaisé,

Pensez – une par une – à toutes les personnes que vous avez blessées, quelle qu’elles soient.

Pensez aux souffrances que vous leur avez causées, qu’elles qu’en soient la motivation, même si elles vous ont causé de la souffrance également.

Concentrez-vous sur cette souffrance que vous avez donnée, ressentez l’inconfort qu’elle génère dans votre propre corps et dans votre esprit

Et demandez le plus sincèrement possible pardon à cette personne pour les souffrances que vous lui avez causées :

« je demande ton pardon »

« je demande ton pardon »

Ressentez ensuite de la compassion pour vous-même, responsable de tant de souffrance, et accordez-vous avec bienveillance votre propre pardon !

 

03/01/2013
de admin
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Chérir sa colère

bébé pleureLa légende raconte que le célèbre ermite tibétain Milarépa avait presque atteint l’illumination dans sa grotte quand des démons sont venus l’assaillir. Et ce n’est que lorsqu’il les a accueilli avec le sourire, les invitant cordialement à entrer dans la grotte pour discuter avec lui qu’ils se sont évanouis et l’ont laissé atteindre l’Eveil.

Ces démons sont notre colère, notre stress, notre peur … tous les sentiments négatifs (=  porteurs de souffrance) qui nous assaillent. Plutôt que de tenter en vain de les repousser, l’objet de la méditation de Pleine Conscience est au contraire de leur faire face, de les accepter pour les comprendre. D’abord acceptation puis compréhension. Les refouler ne servirait à rien et nous laisserait à leur merci ultérieure.

Le moine bouddhiste Thich Nhat Hanh propose une image inspirante : la colère est notre bébé. Lorsqu’un bébé hurle, sa mère le prend délicatement dans ses bras pour le bercer et l’apaiser. Nous devons faire de même avec notre colère. Alors nous ne sommes plus victime de notre colère, mais nous pouvons en plus apprendre à utiliser cette énergie pour la sublimer.

L’efficacité de cette pratique s’appuie sur deux principaux mécanismes psychologiques :

–          Une inversion du rapport entre un sentiment et le sujet qui est également utilisée par exemple en thérapie brève : symboliquement je modifie ma position par rapport à l’émotion (ici la colère dont je deviens la « mère ») pour ne plus la subir et m’en distancier pour mieux l’analyser

–          Une désensibilisation par rapport à cette émotion en lui associant des sentiments positifs comme la bienveillance d’un parent pour son enfant

03/01/2013
de admin
Commentaires fermés sur Le coeur d’une mère

Le coeur d’une mère

Dans un tribunal, une femme assiste au procès du meurtrier de son fils. Ce garçon est membre d’un gang, a toujours vécu dans la rue, et il a tué son fils simplement pour être accepté dans le gang.

A la fin du verdict qui voit l’enfant condamné à plusieurs années de prison ferme, la mère se lève et en regardant le meurtrier lui dit : « je vais te tuer ».

Après quelques mois, la mère rend visite au meurtrier en prison. Ils commencent à faire connaissance. Bientôt le lien qui les unit est très fort, et elle lui apporte régulièrement à manger et d’autres petits cadeaux.

Plusieurs années plus tard, le meurtrier a purgé sa peine. Alors qu’il est sur le point de sortir, la mère lui demande où il va aller. Il lui répond qu’il n’en sait rien. Qu’il va peut-être retourner à la rue, où il a toujours vécu. La mère lui dit alors qu’elle a une chambre vide, et qu’il pourrait venir habiter chez elle, le temps de trouver autre chose.

Il accepte. Un soir, la mère le rejoint avec des gâteaux :

–          « Te souviens-tu du jour du procès, où je me suis levé et que j’ai dit que j’allais te tuer ?

–          Oui je m’en souviens

–          Et bien je l’ai fait. Je ne pouvais pas accepter que tu restes celui qui a tué mon fils sans raison. Alors j’ai noué cette relation avec toi, pour te faire découvrir l’amour et la bienveillance dont tu as toujours manqué. Le meurtrier de mon fils est bel et bien mort. J’ai une chambre libre et j’aimerais t’adopter si tu me le permets. »

Ainsi cette femme devint pour ce jeune homme la mère qu’il n’avait jamais eu.

C’est une histoire vraie qui s’est déroulée aux Etats-Unis, dans le district de Columbia et qui nous est racontée par Jack Kornfield dans « The art of forgiveness, lovingkindness and Peace »

Nous pouvons toujours retourner à la grandeur de notre cœur,

Dans la Pleine Conscience du moment présent,

Ici et maintenant.

03/01/2013
de admin
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loi du talion

ghandiSi tout le monde appliquait œil pour œil, dent pour dent,
Alors le monde entier serait bientôt borgne et édenté !
(Gandhi, Mahatma – la grande âme)