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Assoc. Française de méditation de Pleine Conscience

03/01/2013
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Etancher la soif du simplet

boire à la sourceUn simple d’esprit arrive assoiffé devant une vaste étendue d’eau

Son ami lui demande : « mais pourquoi ne bois-tu pas, toi qui mourrais de soif ? »

Et le simplet de répondre : « il y a trop d’eau, je ne sais pas par où commencer et je ne pourrai jamais tout boire » (Histoire Bouddhique)

Nous sommes tous comme ce simplet, tétanisés devant l’ampleur  de certains projets, écrasés par l’immensité de la tâche.

Mais en demeurant dans l’instant, nous pourrons faire ce premier pas, car le découragement trouve sa source dans l’attachement à un objectif et la crainte illusoire qui en découle d’un futur qui échouerait.

Ainsi pas après pas, nous parcourrons tranquillement un chemin qui s’étendra bien au-delà de nos craintes et de nos limitations conditionnées !

Et si nous savourons également intensément chaque pas que nous faisons sur le chemin …

Alors toute forme d’échec est impossible

Car nous avons déjà réussi.

03/01/2013
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Faire la différence

etoile_mer« Un homme marchait sur une plage sur laquelle des milliers d’étoile de mer s’étaient échouées. Il se penchait régulièrement pour en ramasser une et la rejeter à la mer.

Un homme qui le voyait s’approcha de lui et lui dit d’un air moqueur : « mais pourquoi rejettes-tu ces étoiles dans la mer ? Ne vois-tu pas qu’il y en a des milliers et que ton geste ne fait aucune différence ? »

L’homme le regarda plein de compassion une étoile de mer à la main. Il lui montra et lui dit: « pour celle-là, cela fait une différence.

Et il la rejeta à la mer. »

Nous vivons dans un monde très vaste qui n’a jamais été aussi complexe, où ce sentiment de n’être qu’une goutte dans l’océan de la multitude peut faire naître en nous un sentiment d’impuissance et d’indifférence en élevant cette pensée dans nos esprits : « à quoi bon ? »

Et pourtant …

Le sourire que nous adressons à un inconnu croisé dans la rue, fait une différence.

La place que nous proposons à la vieille dame qui a du mal à rester debout, fait une différence.

La pièce et le sourire que nous offrons à celui qui tend aujourd’hui la main, font une différence

Le « je t’aime » que nous disons à nos proches avant de les quitter, fait une différence

Le mensonge que nous retenons pour assumer dignement nos faiblesses, fait une différence

L’arbre que nous prenons le temps d’admirer, fait une différence

Récemment j’arrivais à un distributeur pour retirer de l’argent. Une femme arriva elle-aussi. Je m’excusais avec un sourire en lui proposant de passer devant moi. Elle me dit les larmes aux yeux : « vous savez, mon ami vient de mourir, il vient de se pendre, alors je peux bien attendre pour retirer de l’argent ». Je lui proposais de l’aide. Elle me dit : « c’est gentil merci, mais ça me fait juste du bien de pouvoir en parler, comme ça ».

Ces petites différences ne suffisent pas toujours au bonheur, mais il ne pourrait pas exister sans elles …

03/01/2013
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Les héroïques

bhagavad gita« Si tu veux contempler les Héroïques
Regarde ceux qui peuvent aimer
Même ceux qui les haïssent

Si tu veux admirer les Braves
Regarde ceux qui savent en toute circonstance
pardonner »

(Bhagavad Gita)

03/01/2013
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Présence et compassion

golfeurEcoutons cette histoire vraie et inspirante …

« Le golfeur argentin Roberto de Vincenzo venait de gagner un tournoi. En repartant sur le parking avec le chèque du tournoi il croisa une femme qui lui expliqua que son enfant était très gravement malade et qu’il mourrait si il n’avait pas de soins mais que malheureusement elle n’avait pas d’argent. Touché par cette histoire De Vincenzo lui fit un chèque du montant du gain du tournoi qu’il venait de remporter.

La semaine suivante des officiels vinrent voir le golfeur:
– vous avez croisé la semaine dernière sur le parking une femme à qui vous avez fait un chèque ?
– C’est exact.
– Et bien sachez qu’elle n’a jamais eu d’enfant. Elle vous a abusé !
– Vous voulez dire qu’il n’y a jamais eu d’enfant mourant ?
– Exactement
– Et bien c’est une très bonne nouvelle ! »

03/01/2013
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Retourner à la grandeur du coeur

coeurEcoutons cette jolie histoire tibétaine:

« Imaginez que vous marchez les bras chargés de course
Quelqu’un vous bouscule et vous tombez sur vos courses, vos vêtements tâchés des tomates et des oeufs que vous venez d’écraser. Vous vous relevez, prêt à engueuler celui qui vous a bousculé.

Mais vous vous apercevez qu’il est aveugle ! Votre réaction est alors pleine de bienveillance et vous lui demandez si il ne s’est pas fait mal.

Notre situation est comparable. Quand nous réalisons que la source de la disharmonie et de la souffrance est l’ignorance nous pouvons ouvrir la porte à la sagesse et à la compassion.

Quoiqu’il arrive nous pouvons toujours retourner à la grandeur du cœur. »

03/01/2013
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Accueillir l’autre

« Notre réussite dans la vie dépend de notre capacité à être tendre avec les jeunes, compatissant avec les vieux, attentif envers les nécessiteux, tolérant avec les faibles et les forts. Simplement parce qu’un jour nous aurons été tout cela » (George Washington).

Le début de l’acceptation commence avec soi-même. Si nous acceptons sincèrement la totalité de ce que nous sommes, sans rien renier de nos erreurs, de nos faiblesses, de nos mesquineries, de toutes nos petitesses, alors nous pouvons vraiment commencer à accepter et à accueillir l’autre.

03/01/2013
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Métacognition, une compétence essentielle de la Pleine Conscience

dauphinL’une des capacités que la pratique de la Pleine Conscience développe, est la méta-cognition: être capable de penser notre pensée … c’est à dire de prendre du recul sur nos mécanismes cognitifs. Pour information, on a longtemps cru que cette qualité était le propre de l’homme, mais il a été prouvé que 3 animaux la possédaient également: les singes, les dauphins et les rats … de futurs candidats pour la pratique de la Pleine Conscience 😉

J’aimerais à ce titre clarifier le lien entre méditation de Pleine Conscience et Thérapies Cognitives Comportementales.

Dans les thérapies cognitives comportementales, le thérapeute va par exemple s’appuyer sur un outil comme les fiches ABC (en français: déclencheur – croyance – conséquence) d’Aaron Beck pour analyser à postériori nos processus cognitifs et les faire évoluer. Il s’agit donc d’un processus analytique conscient qui permet de sortir de certains processus inefficaces et de les améliorer.

En même temps, l’utilisation systématique de ces fiches permet de développer les habiletés de méta-cognition, en entrainant le pratiquant à analyser ses propres processus.

La Pleine Conscience développe directement ces capacités méta cognitives en observant systématiquement ses pensées, sensations, émotions, sans s’y attacher. Ne pas s’y attacher revient à faire cet effort « d’objectivisation », à prendre de la distance vis-à-vis de ses pensées, ce qui est la base de la métacognition.

Mais alors me demanderez-vous, la Pleine Conscience ne modifie pas réellement les processus cognitifs comme le font les Thérapies Cognitives Comportementales ?

En réalité si, et ce grâce à 2 mécanismes :

–          la Pleine Conscience nous permet d’atténuer l’intensité des processus défaillants. En thérapie comportementale, on appelle cela la « désensibilisation ». En résumé, chaque fois qu’une situation censée par exemple provoquer la colère est désamorcée grâce à la vigilance de la Pleine Conscience (en se focalisant sur la respiration par exemple), alors le processus défaillant correspondant perd en intensité

par des méditations sur certaines caractéristiques comme la compassion, l’équanimité, la vacuité etc. nous « habituons » le cerveau à des processus cognitifs vertueux qui vont modifier positivement l’ensemble de nos processus cognitifs.

03/01/2013
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Mouvement, Pleine Conscience et yoga

yogaLa chose qui m’a le plus intéressé dans l’approche de la méditation de Pleine Conscience, c’est qu’elle ne limite pas la pratique à la séance de méditation. Toute la journée, il est possible de garder la Pleine Conscience de ses gestes, quelque-soit notre mode de vie, notre métier etc. Et cette pratique « constante » permet réellement d’apporter dans son quotidien les bienfaits de la méditation et d’accélérer grandement les progrès.

D’une certaine manière cela revient donc à pratiquer une forme de méditation en mouvement …

Le sujet est passionnant. De nombreuses techniques sont justement basées sur cette « méditation en mouvement » : Tai-chi, Yoga, Feldenkraïs, etc.

On peut même se demander si la vertu essentielle de ces pratiques ne tient pas justement au développement de la pleine conscience, au-delà de la configuration des gestes eux-mêmes …

A ce sujet, quand je pratiquais le yoga, une question qui revenait souvent était : quelle est la différence entre le yoga et la gymnastique ? Est-ce qu’une danseuse ou une gymnaste est nécessairement une grande yogini parce qu’elle est très souple et exécute les asanas sans difficultés ? Question intéressante … et qui met précisément le doigt sur le fonctionnement intime du mouvement en Pleine Conscience.

Pratiquer le yoga, ce n’est pas simplement exécuter les asanas le plus fidèlement possible, ce qui reviendrait effectivement à une forme de gymnastique !

Certes les asanas sont étudiés pour travailler en profondeur sur le corps dans sa globalité, étirer, masser (même les organes internes !) ce qui apporte déjà énormément de bienfaits !

Mais la pratique du yoga (yoga  vient de yug, le lien) ne débute vraiment que lorsqu’on le pratique  en Pleine Conscience, en créant par ce biais un lien entre le corps et l’esprit … Comme en méditation, par une vigilance silencieuse au corps, on développe l’acceptation équanime de ce qui survient, des sensations, des raideurs, de la difficulté … on apprend à lâcher-prise mentalement pour pousser le mouvement un peu plus loin …

Comme le disait l’un de mes professeurs de yoga : « le yoga débute précisément quand il y a résistance du corps » … car alors il faut « faire face » en Pleine Conscience à cette résistance, l’« observer » silencieusement, lâcher prise pour l’accepter de manière équanime …

Donc contrairement à toute attente, ce même professeur indiquait qu’être danseuse ou gymnaste, très souple, pouvait même de ce point de vue être un handicap pour le yoga !

Le yoga est donc une formidable école de Pleine Conscience, à pratiquer sans modération !

Pas étonnant d’ailleurs qu’il fasse partie du protocole MBSR de 8 semaines ! J

03/01/2013
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De l’intérieur vers l’extérieur

« I would say that the thrust of my life has been initially about getting free, and then realizing that my freedom is not independent of everybody else. Then I am arriving at that circle where one works on oneself as a gift to other people so that one doesn’t create more suffering. I help people as a work on myself and I work on myself to help people. »

« Je dois dire que la quête de ma vie a été au départ de devenir libre, et après j’ai réalisé que ma liberté n’est pas indépendante des autres. Alors je suis arrivé à ce cercle où une personne travaille sur elle-même pour en faire don aux autres, afin de ne pas créer plus de souffrance. En aidant les autres je travaille sur moi-même, et je travaille sur moi-même pour aider les autres ».

(Ramdass)

Ne dit-on pas aussi que la véritable croissance n’est pas du bas vers le haut, mais de l’intérieur vers l’extérieur ?

En travaillant sur nous-même par la Pleine Conscience, une compassion naturelle s’élève dans nos coeurs. Car en nous débarrassant de la peur nous nous ouvrons aux autres: les personnes et les lieux nous semblent alors tous familiers …

03/01/2013
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La vigilance « silencieuse »

chutLa vigilance n’est pas liée à une activité mentale de type « pensée ». Vous pouvez très bien être vigilant sans penser.  D’ailleurs la vigilance qu’il faut développer en Pleine Conscience est une vigilance « silencieuse ». Un moment où cette vigilance silencieuse se manifeste très clairement, c’est quand vous êtes à l’écoute de quelqu’un, que vous « tendez l’oreille ».

La personne n’a pas encore commencé à parler, votre mental est simplement silencieux et attentif. C’est cela la vigilance silencieuse.

Si en pratiquant la Pleine Conscience,  à chaque fois que vous faites un geste ou éprouvez une sensation vous l’accompagnez d’une étiquette mentale (ex : « chaud », « colère », « laver » …), alors ce n’est pas la vigilance pure que vous développez, mais aussi votre mental !

Cependant ce type de pratique de « notation » est parfois conseillé aux débutants car elle permet au départ de focaliser plus facilement l’attention.

Mais très vite il vous faudra l’abandonner pour développer simplement votre vigilance silencieuse, qui est le substrat essentiel de la Pleine Conscience.