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Assoc. Française de méditation de Pleine Conscience

Chérir sa colère

bébé pleureLa légende raconte que le célèbre ermite tibétain Milarépa avait presque atteint l’illumination dans sa grotte quand des démons sont venus l’assaillir. Et ce n’est que lorsqu’il les a accueilli avec le sourire, les invitant cordialement à entrer dans la grotte pour discuter avec lui qu’ils se sont évanouis et l’ont laissé atteindre l’Eveil.

Ces démons sont notre colère, notre stress, notre peur … tous les sentiments négatifs (=  porteurs de souffrance) qui nous assaillent. Plutôt que de tenter en vain de les repousser, l’objet de la méditation de Pleine Conscience est au contraire de leur faire face, de les accepter pour les comprendre. D’abord acceptation puis compréhension. Les refouler ne servirait à rien et nous laisserait à leur merci ultérieure.

Le moine bouddhiste Thich Nhat Hanh propose une image inspirante : la colère est notre bébé. Lorsqu’un bébé hurle, sa mère le prend délicatement dans ses bras pour le bercer et l’apaiser. Nous devons faire de même avec notre colère. Alors nous ne sommes plus victime de notre colère, mais nous pouvons en plus apprendre à utiliser cette énergie pour la sublimer.

L’efficacité de cette pratique s’appuie sur deux principaux mécanismes psychologiques :

–          Une inversion du rapport entre un sentiment et le sujet qui est également utilisée par exemple en thérapie brève : symboliquement je modifie ma position par rapport à l’émotion (ici la colère dont je deviens la « mère ») pour ne plus la subir et m’en distancier pour mieux l’analyser

–          Une désensibilisation par rapport à cette émotion en lui associant des sentiments positifs comme la bienveillance d’un parent pour son enfant

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