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Assoc. Française de méditation de Pleine Conscience

s’asseoir en méditation

Un point très important dans la pratique est la régularité. Rappelons de manière très prosaïque que méditer c’est avant tout  donner de nouvelles habitudes au cerveau en utilisant sa caractéristique de plasticité.

Par conséquent, seule la régularité de la pratique permet de modifier durablement et efficacement notre fonctionnement.

Très souvent une forme de lassitude s’installe, voire de résistance à « l’exercice » de méditation. Le fait de s’asseoir dans le silence est perçu par le cerveau comme une sorte de rupture dans le rythme souvent trépidant de nos vies et de notre façon de penser. Or physiologiquement le cerveau « résiste » à tout changement de ce type: s’asseoir en méditation peut donc nécessiter au début un véritable effort de la volonté ! Et c’est normal, nous traversons tous cette phase.

D’ailleurs c’est précisément là que l’expérience méditative commence : analyser cette résistance et ne pas … lui résister ! On peut tout simplement se dire mentalement: « je ressens une résistance. C’est normal. Je l’accepte.  » Vous constaterez que cette simple pensée diminue fortement l’emprise de cette résistance mentale.

Ensuite dites-vous bien qu’il n’y a pas de mauvaise méditation. On peut se sentir fatigué, excité … peu importe: « come as you are » ! Comme l’annonce le slogan d’un célèbre fast-food. On entre en méditation dans l’état qui est le nôtre …

La première étape une fois assis peut justement être de faire le point mentalement sur notre état : « je suis un peu fatigué » et on observe notre fatigue sans jugement, « je suis super excité », « j’ai mal au dos », « je suis en colère » etc. en observant systématiquement notre état sans jugement, en l’acceptant. Par exemple : « c’est normal de ressentir cette excitation. Les enfants n’arrêtent pas de crier … »

Par la suite, je vous conseille d’éveiller en vous un sentiment comme la compassion ou la gratitude. En pensant par exemple à un être aimé, à un bonheur récent …

L’intérêt n’est pas de sombrer dans une sorte de sentimentalisme lénifiant parfois associé aux sourires béats des lamas tibétains …

Non, il s’agit simplement d’utiliser une propriété extraordinaire de notre corps et de notre esprit : en faisant « comme si » ou en pensant volontairement à une situation, nous provoquons dans notre corps les réactions physiologiques associées à cet état.

Donc en « pensant » compassion, nous produisons des hormones qui induisent un état d’ouverture et de réceptivité réel, point de départ idéal d’une séance de méditation !

Remarque : ce principe est utilisé par exemple dans le yoga du rire : on se force à rigoler pour finir par un vrai fou-rire ! J

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